Presentation Association

Bonjour cher lecteur et bienvenu sur notre « blog ».

 La Compagnie Nyim’arta été créée en 2007 par Nathalie Gauthard, professeur d’ethno-scénologie à l’université de Nice et désormais membre d’honneur de l’association. En 2007 donc, l’association Nyima, mot népalais signifiant soleil, ce qui est un hommage transparent au théâtre du soleil d’Ariane Mnouchkine, est créée mais, pour des raisons diverses, elle périclite rapidement. Cinq ans plus tard, cinq étudiants de l’UFR Lash vont tâcher de la sortir d’outre-tombe pour mettre au point un projet supposé se dérouler à l’étranger durant l’été 2012 : Marjory, Ysaline, Lionel, Romain et Philémon créent ainsi un nouveau bureau. Le but de la compagnie est notifié dans les statuts, article 2 : « Mener des actions d’éducation par le spectacle vivant, de par la création d’ateliers théâtraux, musicaux, artistiques au sein d’écoles où les enfants n’ont pas nécessairement accès à ce genre de pratiques. » Ainsi, dès le départ, le but de Nyima est de permettre le recroisement de différentes disciplines ; étudiants des matières diverses, en ethnologie, en infocom, en F.L.E. ou en lettres, et ayant des centres d’intérêts divers, musique, théâtre, peinture, littérature, photographie, écriture, les membres re-fondateur de l’association, en cela poussés par Mme Gauthard, décident de se définir avant tout comme un collectif artistique. Collectif au service d’une notion aussi complexe et aussi riche que celle d’interculturalité. Ce qui signifie que le but de l’association Nyima est de créer, par le biais de la pratique artistique, des ponts, des liens, des rencontres, des attaches, intellectuelles et/ou affectives, entre deux ou plusieurs cultures. Par culture, nous entendons bien sûr un tout ou, comme le dit le dictionnaire Hachette de 2003 : « L’ensemble des activités soumises à des normes socialement et historiquement différenciées, et des modèles de comportement transmissibles par l’éducation, propre à un groupe social donné. »

Nyima est ainsi avant construite autour d’un noyau éthique, d’une profonde dimension politique et humaniste. Dans le contexte d’une globalisation souvent pauvre en dialogue réel et riche en destructions mercantilistes, en exotisme bon marché plus ou moins bienveillant et en tensions ethniques diverses, le but de Nyima est de permettre, à sa modeste échelle, la création d’un échange poétique autour d’un espace où les cultures, c’est-à-dire bien sûr les individus tous uniques qui la composent, pourraient sereinement confronter leurs identités, s’enseigner mutuellement les vertus indéracinables de cette merveille qu’est le partage, et partir ensemble à la quête d’une identité du tout-monde, dirons-nous pour reprendre les mots du subtil et regretté Édouard Glissant, qui préconise quelque part : « Ne partez pas de votre rive comme pour un voyage de découverte ou de conquête. Laissez faire le voyage. »

Humaniste donc, mais aussi humanitaire, à condition que l’on accepte de donner à ce mot un sens plus large que celui qu’on lui prête couramment. Les membres de la compagnie en effet, demeurent persuadés qu’il n’est pas seulement question, pour enrichir d’une façon ou d’une autre la vie d’une population donnée (ce qui s’appelle lui « venir en aide »), de se focaliser sur ce qui certes importe avant toute chose, la santé, la nourriture, les besoins matériels ; il ne faut pas oublier l’importance du développement des facultés créatrices qui importent elles aussi au plus au point. Car, comme le dit encore une fois Glissant (accompagné de Chamoiseau et de quelques autres) dans un texte-manifeste : «  Toute vie humaine un peu équilibrée s’articule entre, d’un côté, les nécessités immédiates du boire-survivre-manger (le prosaïque) ; et, de l’autre, l’aspiration à un épanouissement de soi, là où la nourriture est de dignité, d’honneur, de musique, de chants, de sports, de danses, de lectures, de philosophie, de spiritualité, d’amour, de temps libre affecté à l’accomplissement du grand désir intime (en clair : le poétique). » Et c’est dans ce poétique même que nous avons décidé d’inscrire notre action.

Contact : Nyimacompagnie@gmail.com

Marjory Gesbert : Marj.marjory@gmail.com

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