Nicaragua, 2013

Le Nicaragua est un pays d’Amérique centrale ; il est frontalier de l’Honduras, au Nord, et du Costa Rica au Sud. Il est le deuxième pays le plus pauvre d’Amérique, et il fait partie des trois pays de cette même partie du monde à être considérés comme des « pays pauvres très endettés ». Le Nicaragua a connu une histoire difficile, qui explique les problèmes rencontrés actuellement sur le plan du retard économique et social : la dictature des Somoza, soutenue par les États-Unis, (Anastasio Somoza Garcia, de 1936 à 1956, puis ses fils Luis et Anastasio jusqu’en 1979), le tremblement de terre de 1972, les troubles consécutifs au renversement du dernier des Somoza, Anastasio, et qui verra la révolution Sandiniste, légalement élue, rester au pouvoir jusqu’en 1990, malgré l’embargo des américains et leur aide apportées aux groupes armés d’opposition, responsable d’une guerre civile qui a fait 57 000 victimes, et enfin le désastre causé par le cyclone Mitch en 1998. Dévasté, le Nicaragua a dû être partiellement reconstruit. En plus des dégâts au niveau humain et des infrastructures, une bonne partie des récoltes a été décimée ce qui, dans un pays où l’une des principales activités économiques découle de l’agriculture, a entrainé de graves problèmes. Le manque d’aliments a causé un déséquilibre du commerce extérieur qui a interrompu le processus de récupération économique et provoqué une inflation dramatique, faisant du même coup considérablement augmenter la dette. Une grande sécheresse, en 2001, est venue s’ajouter à ce cortège de catastrophes. Le Nicaragua est

donc un pays actuellement en pleine reconstruction, très peu touristique, en grande partie tributaire de l’aide extérieure. Des États, mais aussi des ONG et diverses associations, y agissent ainsi dans les domaines de la santé, de la culture, ou encore du développement durable.

 

IMG_2787

 » Au jour dit l’école, où devait se dérouler la manifestation, débordait d’une intense activité : il fallait mettre en place la sonorisation, préparer la scène, procéder aux dernières répétitions, dans un esprit de désorganisation totale souvent présent ici lors de ce genre de manifestations. Des femmes du village vendaient des refrescos (jus de fruits) et de la nourriture. Si les élèves du cours de guitare nous firent faux bond, toutes les autres personnes furent au rendez-vous et c’est devant une salle de classe comble que nous avons pu faire jouer la pièce, qui fut un succès. Un chapeau, passé dans les rangs à l’issue, permit de ramasser pour l’école une petite somme d’argent destinée à acheter du matériel scolaire  » 

IMG_1600

 

Balgüe est un village d’à peu près 2200 habitants, qui n’est relié par une route en dur au reste de l’île Omotepe et au deux principales «villes » qui s’y trouvent (Moyogalpa et Altagracia) que depuis un an. La culture du café, de la banane plantain, du riz et des frijoles (haricots rouges, présents à chaque repas) constituent les principales activités des Balgüenses ; les champs du village, souvent collectifs, s’étendent aux pieds du volcan Madera, qui n’est plus en activité au contraire de son voisin, le Conception, dont le dernier réveil date de l’an dernier.  Arrivé là-bas, début juillet, les ateliers purent aussitôt commencer. Ils consistèrent au début en des interventions dans divers endroits du village afin de nous faire connaitre auprès des enfants ; c’est ainsi à cette occasion que nous pu d’une part animer des jeux dans la maison associative de Balgüe, la Casa Mano Amiga, d’autre part interpréter un défilé musical typique du Nicaragua, appelé Gigantona (la géante) : portant sur ses épaules une poupée de papier mâché représentant une indigène vêtue d’une longue robe sous laquelle il se dissimule, un homme se promène dans les rues au rythme d’un tambourin (et, dans le cas présent, d’un accordéon). La Gigantona est suivie par el Enano, le nain, un autre homme déguisé au moyen d’une énorme tête et sensé représenter le pouvoir colonial, les enfants étant en conséquence invités à le rouer de coups lors du défilé. Exécutée dans la bonne humeur et en présence d’une bonne partie du village, cette première prestation nous permit d’obtenir confiance et reconnaissance de la part d’une communauté fière de ses traditions.

 

 

Contact : Nyimacompagnie@gmail.com

Romain Vatan : Romain.vatan@gmail.com

Marjory Gesbert : kiki.lachaussette@gmail.com

Philémon Crété : cretephilemon@hotmail.fr

 

Romain Vatan

 

 

IMG_3107

 

 

 

 

Romain Vatan

Laisser un commentaire